[REPORTÉ & DÉLOCALISÉ] De la justice comme objet littéraire : Personne morale de Justine Augier

Les rendez-vous d'Effractions : Festival de littérature contemporaine

[REPORTÉ & DÉLOCALISÉ] De la justice comme objet littéraire : Personne morale de Justine Augier

Poursuivant son exploration des liens entre réel et fiction dans la littérature contemporaine, le festival Effractions propose une programmation qui fait la part belle aux œuvres littéraires qui confrontent et interpellent. Tout au long de l’année, en écho à la programmation du festival, un cycle de rencontres est conçu pour explorer les liens entre littérature et réel.

Alors que la guerre civile fait rage en Syrie depuis 2011, le cimentier français Lafarge, installé dans le pays un an plus tôt, fait tourner son usine jusqu’en 2014. Basée à Jalabiya, sur le territoire contrôlé par Daech, l’entreprise contribue à financer l’Etat islamique et met en danger ses employés syriens pendant de longs mois.

Dans Personne morale (Actes Sud, 2024), Justine Augier revient sur ces faits ainsi que sur le travail accompli par une équipe de femmes juristes pour que Lafarge soit accusé de complicité de crimes contre l’humanité. Grâce à son travail précis sur la langue, ce récit documentaire met en lumière les liens de la littérature et du droit et montre en quoi cette affaire est emblématique du rapport occidental à la guerre civile qui vient de prendre fin.

Avec Justine Augier, romancière et essayiste, autrice d’une dizaine de livres parus entre 2008 et 2024, dont En règle avec la nuit (Stock, 2010, prix Fénéon) et De l'ardeur : histoire de Razan Zaitouneh, avocate syrienne (Actes Sud, 2017, prix Renaudot de l’essai) 

Animé par Raphaëlle Leyris, journaliste au Monde des Livres